Les différents moyens de contraception

La contraception féminine a énormément évolué au fil des ans, et il existe aujourd'hui de nombreuses options pour les femmes qui souhaitent prévenir d’une grossesse non désirée. Pilules combinées, micro-pilules, anneaux vaginaux, patchs et implants… Certaines femmes optent pour les moyens de contraception sans hormones, tandis que d'autres sont satisfaites des contraceptifs hormonaux. Tour d’horizon de ces options.

“Savoir ce qui convient à votre corps n’est pas toujours simple”

Savoir ce qui convient à votre corps, à vos besoins, à votre rythme de vie, n’est pas toujours évident. Nous souhaitons vous aider à obtenir toutes les informations dont vous avez besoin pour faire le bon choix.

Un peu d’histoire

L'histoire de la contraception commence au début des années 1900 aux Etats-Unis, avec un mouvement féministe. Margaret Sanger, sexologue, écrivaine, infirmière et activiste, ouvre la première clinique de contraception en 1916. Le centre fermera seulement neuf mois plus tard et Sanger est arrêtée sous couvert de violation de la loi Comstock, qui interdit formellement la diffusion de littérature considérée immorale et obscène. En réaction, une campagne fut lancée par de nombreux donateurs et membres du mouvement féministe pour soutenir Sanger et ses travaux.

En 1921, Sanger fonde la première ligue de contraception aux Etats-Unis. Elle est par la suite critiquée pour ses travaux en faveur de l'eugénisme, un mouvement raciste, qui voyait la contraception comme un moyen d’éliminer les "races inférieures". Suite à cela, son nom est exclu des cliniques de planning familial et des cliniques d'avortement en Amérique.

Ce mouvement a marqué l'histoire de la contraception et de la séparation de l’acte sexuel et de la procréation. Il a également aidé les femmes à prendre leur vie sexuelle en main, ce qui inspira le terme anglo-saxon “birth control" (contrôle des naissances).

Les premières pilules contraceptives voient le jour en 1950. En 1957, la Food and Drug Administration (FDA) (Agence des produits alimentaires et médicamenteux) approuve l’utilisation de norethynodrel, mestranol et norethindrone (pilule avec œstrogènes) pour soulager les troubles menstruels, et en 1960 comme contraceptif.

Suite à mise sur le marché, d'autres pilules progestatives furent développées, comme le désogestrel en 1982 et le gestodène en 1987. On les appelle souvent les pilules de troisième génération.

Les pilules contraceptives

Les pilules contraceptives, en particulier la pilule combinée, restent la méthode de contraception la plus populaire. Cependant, elles ne conviennent pas à tout le monde et l'évolution des moyens de contraception s'est donc concentrée sur d'autres méthodes s’adaptant à différents modes de vie.

L’anneau vaginal

L'anneau vaginal est disponible sur ordonnance et ne nécessite aucune assistance pour être utilisé.

Cet anneau en plastique souple libère une faible dose d'œstrogène et de progestérone. L'anneau est laissé dans le vagin pendant trois semaines avec une pause de 7 jours pendant laquelle les règles apparaissent. Cette méthode ne nécessite que très peu d'entretien et peut également réduire l'acné et les douleurs des crampes menstruelles.

Le patch contraceptif

Le patch contraceptif, comme l’anneau vaginal, est disponible sur ordonnance et peut être placé seule. Le patch contraceptif est également utilisé pendant trois semaines avec une pause de 7 jours, et libère des œstrogènes et de la progestérone synthétiques. Il peut être appliqué sur la fesse, l'épaule, le haut du bras ou l'abdomen. Il résiste à l'eau et constitue un moyen pratique de se protéger contre une grossesse non désirée.

La stérilet est un tout petit petit bâtonnet en forme de T qui est placé dans l'utérus par un médecin. Il existe deux types de dispositif intra-utérin : le stérilet en cuivre et le stérilet hormonal.

Le stérilet en cuivre libère du cuivre qui agit comme un spermicide. Ce stérilet peut durer jusqu'à 10 ans.

Le stérilet hormonal contient un progestatif qui empêche les spermatozoïdes d'atteindre l'ovule et de le féconder.

Les DIU peuvent durer 3 ans, 5 ans ou 10 ans selon le type et sont efficaces à plus de 99 %.

La pilule du lendemain

Pour finir, il existe des pilules contraceptives d'urgence, développées dans les années 60 et disponibles depuis les années 80. La pilule du lendemain peut être prise jusqu'à 5 jours après un rapport sexuel non protégé, mais elle doit être prise le plus tôt possible car son efficacité diminue après 24 heures.

La contraception d'urgence fonctionne de deux manières différentes : elle empêche les ovaires de libérer un ovule et modifie les parois de l'utérus de manière à ce qu'un ovule fécondé ne puisse pas s'incruster dans la paroi.

Attention : la pilule du lendemain ne doit pas être votre méthode de contraception habituelle. Elle doit être réservée aux situations où votre contraception régulière n'a pas fonctionné.

Une autre contraception d'urgence, méconnue, est le DIU (le stérilet). Il peut être posé jusqu'à cinq jours après un rapport sexuel pour prévenir une grossesse en empêchant la fécondation de l'ovule.

“Ce qui vous convient peut ne pas convenir à d'autres”

Tout le monde est différent

Chaque femme réagit différemment aux types de contraception, et ce qui vous convient peut ne pas convenir à une autre personne et à son mode de vie. Par conséquent, la recherche d'une contraception adaptée est très personnelle.

Il est important de faire part de vos antécédents médicaux à votre médecin traitant lorsque vous décidez de la méthode de contraception à utiliser, car les informations sur l'âge, le tabagisme et les problèmes de santé peuvent toutes avoir un impact sur l'efficacité des différents moyens de contraception.

Effets secondaires

Toutes sortes de médicaments, y compris les moyens de contraception, peuvent entraîner des effets secondaires.

Dans le cas de la pilule combinée, les plus courants sont les maux de tête, les ballonnements et les crampes d'estomac, la prise ou la perte de poids, et les changements d'humeur. Les effets secondaires de la mini-pilule peuvent comprendre la perte de libido, des maux de tête, des bouffées de chaleur et des règles irrégulières.

L'anneau vaginal peut entraîner des effets secondaires tels que des douleurs abdominales, des pertes de sang entre les règles et une sensibilité des seins. De son côté, le patch contraceptif peut provoquer des maux de tête, une sensibilité des seins et des changements d'humeur.

Quelle contraception choisir ?

Après avoir pris connaissance de toutes les alternatives et de leurs effets sur l'organisme, vous pouvez envisager le type de contraception qui vous convient le mieux.

Vous pouvez décider si vous souhaitez une option quotidienne, une option mensuelle, l'anneau que vous vous insérez, le patch qui fonctionne bien s’il vous arrive d’être tête en l’air et si souhaitez utiliser un contraceptif à une ou deux hormones.

Il peut être difficile de trouver l'alternative qui vous correspond et qui s’adapte à votre mode de vie. Mais grâce à des informations détaillées, le grand choix de méthodes et les conseils de médecins et de professionnels de la santé, nous pensons que vous trouverez celle qui vous convient, et qui vous permettra d’avoir le plein contrôle de votre vie sexuelle.